Seulement 20 minutes de notre hôtel au Musée National: nous avions vraiment prévu large et avons attendu l’ouverture pendant 40 minutes.
Les drapeaux jordaniens flottent devant ce bâtiment moderne où est retracée toute l’histoire des différents peuplements de la Jordanie depuis le paléolithique en passant par certains des premiers sites de peuplement du monde à Ain Ghazal et Al-Beidha, par les Nabatéens, les Romains, les Byzantins, les Omeyyades… Photos interdites.
Passant dans le quartier des mécaniciens et carrossiers (où s’alignent des rangées de sièges de voitures plus ou moins défoncés et où la peinture se fait sur le trottoir),
puis devant d’imposants bâtiments officiels que je n’ai pas osé photographier (la Banque Nationale de Jordanie, le département des douanes, le Ministère des finances), nous sommes parvenus à la mosquée du roi Abdallah, au nord du Jébel Amman,
… à l’heure de la prière. C’est la seule mosquée où, en dehors de ces heures, les non musulmans sont autorisés à entrer. Projet du roi Hussein en hommage au roi Abdallah, elle fut achevée en 1989 et peut accueillir 7000 fidèles. Tchador et abaya de rigueur pour les femmes.
De l’autre côté de la rue se trouvent une église copte et une église orthodoxe.
Par contre, nous avons décidé ensuite de nous rendre au Royal Automobile Museum: là, problème… Premier chauffeur de taxi (pieds-nus et main gauche enfouie dans un énorme pansement : ne connaît pas… Là encore, je me dis tant mieux car il ne m’inspirait pas vraiment confiance. Deuxième chauffeur, troisième chauffeur, trouvés pourtant non sans mal: idem malgré toutes nos tentatives d’explications. Nous décidons donc de prendre notre courage à 2 pieds et de redescendre jusqu’à notre hôtel. Le réceptionniste comprend qu’il s’agit du King Hussein Park et nous transcrit le nom en arabe, ce qui débloque la situation avec le chauffeur que nous arrêtons. Je vous propose un petit quiz : trouver quels sont ces véhicules qui font partie de la splendide collection du roi Hussein (petit souvenir à celui ou celle qui en identifiera le plus).
Notre étape suivante devait également sortir des sentiers battus. Notre chauffeur a stoppé devant 2 grands hôtels pour se renseigner, rien à faire. Comme je précisais que c’était près du firth circle et de Marka aéroport, il s’est mis à faire tchouf tchouf : il avait compris que nous souhaitions nous rendre à l’ancienne gare du chemin de fer du Hedjaz, rendue célèbre par Laurence d’Arabie, mais maintenant presque abandonnée. Nous trouvons un grand portail métallique fermé alors que d’après mon guide le site était censé être ouvert de l’aube au crépuscule!
Notre chauffeur martèle le portail et finit par attirer un gardien ; c’est fermé depuis plus d’une heure mais il consent à nous ouvrir. Atmosphère surannée. J’ai beaucoup apprécié, mais on a dû y mettre le prix…
De retour dans la Basse Ville, notre chauffeur aussi y est allé un peu fort. Nous avons dû négocier pour faire baisser son tarif d’un tiers. Nous nous sommes réconfortés au restaurant de Jérusalem avant de décider de terminer notre journée par la Rainbow street by night. Accès assez compliqué avec le plan peu détaillé de notre guide, ce qui nous a amenés à demander notre route à plusieurs reprises. Un Jordanien bien intentionné nous a conseillé de couper par un long escalier sombre (nous aurions dû prendre nos frontales…) aux marches inégales et glissantes,
et qu’avons-nous trouvé en haut? une porte cadenassée!
Antoine voulait abandonner, mais pas question! En fait l’animation un lundi soir après un long week-end était assez limitée.
Au Nara, était attablée la bonne société.
Plus loin, des Jordaniens jouaient au backgammon. Ici on proposait un concert de jazz.
Livraison d’eau
Assez d’émotions pour la journée. Antoine qui craignait pour son genou avec tous ces escaliers, souffre en fait de son épaule. Bon le sac à pharmacie est bien fourni.
Bonne nuit à tous. Bises.